Le brassard de communiant se présente comme un large nœud de soie, de taffetas, ou simplement de tissu blanc, synthétique, qui imite joliment un quelconque tissu « précieux ». Ce relativement gros nœud est fixé par un large ruban qui se fixe par un jeu de crochets, de pressions, de Velcros, ou par une couture définitive, le tout invisible car situé sous le nœud lui-même.
Les pans du nœud, plutôt longs, tombent un peu en dessous du coude et se terminent toujours par une frange de fils blancs (soit soie, coton ou synthétique). Les fils libres sont souvent noués entre eux pour réaliser un motif géométrique. Les plus beaux modèles sont agrémentés de morceaux de dentelle ou de broderie anglaise surajoutés, situés entre le tissu et la frange.
De très nombreux brassards sont ornés d’un monogramme brodé (IHS) et il est entouré d’une élégante frise de ligne chantournée, de grappes de raisin, d’épis de blé, d’étoiles, de fleurettes, tous de forts symboles religieux. Certains modèles présentent ce même enjolivement, mais peint. Un seul pan porte ce décor.
La couleur blanche est impérative : elle symbolise la pureté de celui qui est officiellement autorisé à communier.
Cet élément religieux prend place sur l'avant-bras gauche du jeune communiant. Et, c’est uniquement un attribut masculin, porté jusque dans les années 1950.
Au début du XXème siècle, lorsque sont dissociées en France, les cérémonies de la communion - l'une étant dite « privée »* (elle se faisait dans le cercle familial) et l'autre dite « solennelle »** célébrée au seuil de l'adolescence - le brassard est porté à nouveau pour cette deuxième cérémonie dite « communion solennelle ».
« Il apparaît à la fin du XVIIIème siècle, lorsque la première communion devient un événement non plus privé, mais publique et paroissial. C'est aussi l'occasion d'étrenner un costume neuf, même dans les milieux modestes, le costume étant souvent offert par les gentilshommes ou les notables de la paroisse. Le nœud attire l'attention sur le jeune communiant. La couleur blanche de cette « stola candida » symbolise la pureté de celui qui approche pour la première fois la Sainte Table. Le nœud est ensuite conservé dans la famille ou peut être offert en ex-voto, dans un sanctuaire.
Le brassard disparaît en France et en Belgique vers 1955, lorsque l'aube devient le costume du communiant. »
Sources : Dictionnaire des objets de dévotion - Docteur Berthod - Editions de l'Amateur -
*La communion privée est aujourd’hui la Première Communion.
*La communion solennelle est aujourd’hui la Profession de Foi.
La communion permettait à la famille et aux amis de se retrouver à l'occasion de la cérémonie religieuse qui réunissait tous les enfants du même âge dans une même commune.
Comme indiqué ci-dessus, pour sa communion, le garçon recevait un nouvel habit (le brassard de communiant est uniquement porté par les garçons, les jeunes filles portant une aube et un voile) : il s’agit soit d’un costume que la maman, ses tantes ont pris soin de coudre pour lui, mais aussi que sa marraine peut lui offrir. Pour les enfants les plus pauvres, leur costume leur était offert par les nobles ou les notables de la paroisse. Je le répète, mais c’est un élément important.
Anonyme9 décembre 2012 13:44
RépondreSupprimerHeureux jours de communion,et de brillantes croix,
communiantes,communiants costumés,défilé de foi,
heureux de ce beau jour,*tous unis dans la prière,
famille,parents,*voeux de croyants,on était fiers.
le vent,aux sorties d'église,agitait les brassards,
en ce temps là,cette Cérémonie,avait ses étendards.
(*sur les photos jaunies,pour toujours un regard).
*bises/Danielle/DANLILAS.