exposition de missels anciens

aprés bien des mois de préparation le samedi  14 décembre et le dimanche 15 décembre 2013 ma premiére exposition a eu lieu dans l'église ST RIQUIER à ROLLANCOURT .

une date trés importante pour moi et ce pourquoi je publie ce jour il y a un mois ...............

Marie s’est procuré 350 missels par le biais de ventes aux enchères sur Internet.
Marie est passionnée par les missels. La collectionneuse, originaire de Fouquières-lès-Béthune, en expose aujourd’hui environ 150 à l’église Saint-Riquier de Rollancourt. Des médailles et images pieuses seront également présentées. Marie réalise ainsi sa première exposition dans «la maison de Dieu». Elle ajoute: «Je ne pouvais pas rêver mieux.»
Marie a une âme de collectionneuse. « Avant de réunir des missels, je collectionnais des objets liés à Johny Hallyday . Cette activité a duré bien 35 ans », lance la Fouquéroise au caractère bien trempé. Comment explique-t-elle un tel revirement ?
« Il n’y en a pas. Je baigne dans la religion depuis que je suis toute petite. Avec ma grand-mère et mes tantes, j’allais régulièrement à l’église pour la nettoyer et la décorer. On s’occupait beaucoup de l’église à l’époque. Le catéchisme et les messes, ce n’était pas une punition pour moi. » Marie se définit donc comme « 100 % catho », une pratiquante inconditionnelle qui porte un regard plein d’admiration sur les livres de prières.
Marie en a 350. Elle a même créé un blog sur lequel elle expose ses recherches. Il s’intitule lesmisselsdemarie.blogspot.com. Elle y précise les caractéristiques de chaque missel et médaille religieuse qu’elle collectionne.
Des missels de toutes les tailles et dans toutes les langues
« Des missels, j’en ai de toutes les tailles, s’enthousiasme-t-elle. J’ai même des missels d’autel. Regardez comme celui-ci est magnifique ! » Elle en a aussi dans toutes les langues : latin, allemand, anglais et slovaque. Marie a même fait la découverte d’un missel en braille. « J’ai été étonnée d’en découvrir un. Je ne pensais pas que cela existait. » Pour le lire, la Fouquéroise a demandé l’aide d’un non-voyant. « Christophe Braye me l’a traduit. Il est le créateur de l’association Braille et Cyber à Noeux-lès-Mines. »
Chaque objet est unique. Certains sont en nacre, d’autres en ivoire… Marie en a découvert un orné de fleurs de lys. « J’en ai des très anciens, lance-t-elle fièrement. Les trois quarts sont antérieurs à 1900. Mon plus vieux date de 1633. J’en ai de l’époque de Napoléon III, de Louis XIV, de Louis XVI… » Marie ne tarit pas d’éloges sur ce missel anglais, sur lequel les armoiries d’Angleterre ont été frappées. « Il a une couverture en velours, d’une magnifique couleur violine avec une tranche dorée, décrit-elle. Je sais qu’il a été édité sous le couronnement du roi George V en 1911. »
Un moyen de découvrir l’histoire
Marie a toujours travaillé dans les hôpitaux, en tant qu’aide-soignante. Pour elle, sa collection de missels est aussi un moyen de découvrir l’histoire. « À l’école, ce n’était pas une matière qui m’intéressait, reconnaît-elle. C’est grâce aux missels que j’ai découverts qui était le roi George V. En lisant les noms inscrits sur certains livres, je sais que, certains de ceux que j’ai acquis appartenaient à de riches familles nordistes. »
Pour se les procurer, Marie participe à des enchères sur internet, car « il n’y a que là que l’on en trouve de beaux ». Il lui est déjà arrivé d'en dénicher dans des brocantes. C’est même là qu’elle a démarré sa collection qu’elle n’a aucunement l’intention d’arrêter.
Exposition « Les missels de Marie », ce dimanche. Médailles, images pieuses et reliquaires… De 10 heures à 17 heures. Église Saint-Riquier de Rollancourt. Entrée libre.
Amener de la vie dans l’église du village

Marie s’enthousiasme de l’opportunité que lui laisse Alain Carlier, le maire de Rollancourt d’exposer ses missels dans l’église Saint-Riquier. « C’est un homme très ouvert, lance-t-elle. Je ne pouvais pas rêver de meilleur lieu pour présenter mes livres de prières qu’une église. D’autant plus qu’elle n’est pas ouverte régulièrement… »
L’exposition « Les missels de Marie » est donc l’occasion d’ouvrir en grand les portes de l’église aux habitants de Rollancourt, mais aussi à tous ceux que les missels de la collectionneuse pourraient charmer. C’est par hasard que Marie rencontre le maire du village de 386 âmes. « Par le biais de relations communes, précise Alain Carlier. La commune a décidé de lui laisser profiter du lieu, d’autant plus qu’elle réalise le tout gracieusement. »
Et l’église Saint-Riquier, rénovée dans les années 2000, est rarement ouverte. « Seulement tous les deux ou trois mois, reconnaît Alain Carlier. Elle n’est utilisée que pour quelques messes et de rares mariages et enterrements. C’est dommage qu’elle ne soit pas plus utilisée, notamment par des animations. Saint-Riquier, ce n’est plus l’église de tous les dimanches ! »

Camille Gaubert

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